vendredi, 12 octobre 2007

Encore des pommes? - Mais oui!

Une pomme, pour moi, cela a depuis mon enfance été quelque chose de sain, à manger toute l'année. Il y avait les pommes à cuire, délicieuses au four, les pommes de la récré, des golden que je détestais (j'ai hérité du dédain de ma mère pour cette sorte de pomme), les granny smith vertes et acidulées qui consituaient le morceau de choix.
Depuis que j'habite à la campagne, et que je conduis de ferme en ferme, je regarde les pommes d'un autre oeil. Leur saisonnalité étant quelque peu diluée par le fait que ces fruits se gardent bien, rien ne me préparait à l'avalanche de pommes partout où je vais en ce mois d'octobre. Lisant le livre de Barbara Kingsolver, Animal Vegetable Miracle, j'ai pensé "elle exagère" quand elle décrivait son impuissance devant les montagnes de fruits et légumes en automne (et pas une chance d'en offrir à ses voisins qui croulent eux aussi sous l'abondance). Je sais, maintenant, qu'elle n'exagérait pas du tout, et qu'on fait du jus de pommes pas seulement parce que ç'est bon, mais surtout parce que cela permet d'utiliser les pommes tombées qu'il faut utiliser avant qu'elles ne se gâtent. En automne, il y a des pommes absolument partout: transportées par camion sur l'autoroute, dans les bennes de la coopérative agricole, dans les gares, par terre dans les pâturages. Je sais aussi, maintenant, que le pauvre trio de saveurs pomme à cuire - golden - granny smith, ne reflète pas la vérité, étonnante pour quelqu'un qui n'a pas grandi à la ferme, que chaque arbre d'une espèce porte des fruits d'un goût différent: si vous allez acheter 10kg de pommes à la ferme, on vous proposera souvent de goûter avant.
Ce qui vaut pour les pommes peut être varié à l'infini: poires, petits fruits, courges et courgettes..nous avons aussi, à Wisen, le grand échange des coings: tout le monde en a, personne n'en veut, car, contrairement à la pomme, le coing demande beaucoup de travail pour devenir comestible..